mejou, îles , gaigneries : openfield à la bretonne
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mejou, îles , gaigneries : openfield à la bretonne
j'ai trouvé un lien intéressant
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1955_num_10_1_2403
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1955_num_10_1_2403
Re: mejou, îles , gaigneries : openfield à la bretonne
Oui, c'est même très vieillot. C'est marrant que tu dises ça, parce que j'y pense souvent.
Selon moi les écrits des universitaires bretons et autres publications d'importance au sujet de la Bretagne (linguistique, histoire, toponymie, archéologie...) peuvent être divisées en trois périodes majeures :
1. L'avant 1914 : c'est l'époque des Loth, Pitre de Lisle du Dréneuc, Bizeul, etc.
2. L'après 1945 : c'est l'avènement des Falc'hun, Trépos, Flatrès, Souillet et consorts (Annales de Bretagne).
3. L'après années 80, ou plutôt depuis le milieu des années 80 (en fait après la mort de Falc'hun) : Vallerie, Tanguy, Favereau, Le Moing, etc. etc.
Selon moi un seul de ces auteurs majeurs est réellement à cheval sur deux périodes : Léon Fleuriot, qui écrivait dans les annales de Bretagne dès le début des années 1950 en signant Jean-Léon Fleuriot. Son décès prématuré en 1987 est un drame pour la Bretagne...
Il y a eu des vides entre ces périodes : la production bretonne de l'entre-deux guerre est plutôt insignifiante en dehors de l'ALBB de Le Roux.
Pareil, les années 60 et 70 ne nous ont guère laissé de souvenirs impérissables à part donc les travaux de Fleuriot sur le vieux breton, publiés aux début des années 60.
Selon moi il y a donc des périodes fastes, et des périodes creuses (un peu comme les "vagues celtiques" au niveau musical ! )
Enfin bon, c'est mon sentiment et il y aurait sûrement beaucoup à ajouter et à redire/corriger.
Ce que je veux dire, c'est que chaque période est tributaire de la précédente, si ce n'est de l'avant-dernière : en clair lorsqu'on écrit sur un "sujet breton", on a pour référence des textes et des visions qui ont souvent 60 ans, voire un bon siècle et quelques. Lorsqu'on est universitaire, on ne peut pas arriver en cassant tout : il faut des références solides.
Je donne mon exemple : je fais des recherches en toponymie (en amateur). Très souvent, mes seuls références et bases de réflexion sont des articles des années 1950. Ce ne sont pas toujours des infos très complètes.
Quant à l'impact de ces écrits sur la population, là ça ne fait aucun doute : il y a toujours deux périodes de retard. Par exemple l'homme de la rue en est encore aux thèse de Joseph Loth pour ce qui est de l'immigration bretonne et de la survie de la langue gauloise. Pour info, "L'Émigration Bretonne en Armorique du Ve au VII siècle de notre ère" est sorti en... 1883. Cela fait 128 ans.
Donc oui, il y a beaucoup de choses vieillottes dès lors que l'on s'intéresse à la "matière bretonne".
Selon moi les écrits des universitaires bretons et autres publications d'importance au sujet de la Bretagne (linguistique, histoire, toponymie, archéologie...) peuvent être divisées en trois périodes majeures :
1. L'avant 1914 : c'est l'époque des Loth, Pitre de Lisle du Dréneuc, Bizeul, etc.
2. L'après 1945 : c'est l'avènement des Falc'hun, Trépos, Flatrès, Souillet et consorts (Annales de Bretagne).
3. L'après années 80, ou plutôt depuis le milieu des années 80 (en fait après la mort de Falc'hun) : Vallerie, Tanguy, Favereau, Le Moing, etc. etc.
Selon moi un seul de ces auteurs majeurs est réellement à cheval sur deux périodes : Léon Fleuriot, qui écrivait dans les annales de Bretagne dès le début des années 1950 en signant Jean-Léon Fleuriot. Son décès prématuré en 1987 est un drame pour la Bretagne...
Il y a eu des vides entre ces périodes : la production bretonne de l'entre-deux guerre est plutôt insignifiante en dehors de l'ALBB de Le Roux.
Pareil, les années 60 et 70 ne nous ont guère laissé de souvenirs impérissables à part donc les travaux de Fleuriot sur le vieux breton, publiés aux début des années 60.
Selon moi il y a donc des périodes fastes, et des périodes creuses (un peu comme les "vagues celtiques" au niveau musical ! )
Enfin bon, c'est mon sentiment et il y aurait sûrement beaucoup à ajouter et à redire/corriger.
Ce que je veux dire, c'est que chaque période est tributaire de la précédente, si ce n'est de l'avant-dernière : en clair lorsqu'on écrit sur un "sujet breton", on a pour référence des textes et des visions qui ont souvent 60 ans, voire un bon siècle et quelques. Lorsqu'on est universitaire, on ne peut pas arriver en cassant tout : il faut des références solides.
Je donne mon exemple : je fais des recherches en toponymie (en amateur). Très souvent, mes seuls références et bases de réflexion sont des articles des années 1950. Ce ne sont pas toujours des infos très complètes.
Quant à l'impact de ces écrits sur la population, là ça ne fait aucun doute : il y a toujours deux périodes de retard. Par exemple l'homme de la rue en est encore aux thèse de Joseph Loth pour ce qui est de l'immigration bretonne et de la survie de la langue gauloise. Pour info, "L'Émigration Bretonne en Armorique du Ve au VII siècle de notre ère" est sorti en... 1883. Cela fait 128 ans.
Donc oui, il y a beaucoup de choses vieillottes dès lors que l'on s'intéresse à la "matière bretonne".
Ar Barzh- Messages : 775
Date d'inscription : 26/02/2008
Age : 53
Localisation : Bro Naoned
Re: mejou, îles , gaigneries : openfield à la bretonne
Le coup des "100 ans de retard" n'est pas le cas uniquement pour les recherches "bretonnes", c'est un état de fait général je pense. Lorsque les archéologues s'acharnent à essayer d'expliquer aux gens que les gaulois étaient autre chose que des sauvages hurlants avec les loups, arrivés d'Europe de l'Est en -500 à demi nus sur leurs chevaux (j'exagère à peine) en expliquant par exemple qu'ils ont eu des équipements plus dévelopés que les romains a certaines periodes, que certains peuples celtiques avaient déja des saunas ou encore que la fameuse théorie très 19ème de"l'invasion celtique" est délaissée des archéologues depuis des décennies, c'est parler devant un mur (si vous voulez passer pour un drôle essayez ça marche à tout les coups)... Les clichés du début du siècle sont bien plantés dans les crânes curieusement.
En toponymie il y a aussi la vénérable thèse des noms en -ac = nom de fondateur+ acum !
La seul solution, communiquer plus !
En toponymie il y a aussi la vénérable thèse des noms en -ac = nom de fondateur+ acum !
La seul solution, communiquer plus !
Re: mejou, îles , gaigneries : openfield à la bretonne
il y a une chose qui mintrigue
île selon les descriptions litteraires serait une subdivision d'un champ
or ici a st nazaire les îles semblent décrire le champ openfiled en question qui sont subdivisés en X "bandes"
qu'en pensez vous ?
île selon les descriptions litteraires serait une subdivision d'un champ
or ici a st nazaire les îles semblent décrire le champ openfiled en question qui sont subdivisés en X "bandes"
qu'en pensez vous ?
Re: mejou, îles , gaigneries : openfield à la bretonne
Tugdu a écrit:il y a une chose qui mintrigue
île selon les descriptions litteraires serait une subdivision d'un champ
or ici a st nazaire les îles semblent décrire le champ openfiled en question qui sont subdivisés en X "bandes"
qu'en pensez vous ?
D'après un témoin que j'ai rencontré à Piriac, "île" désigne un ensemble de terres. Ce n'est donc pas la subdivision d'un champ.
Ar Barzh- Messages : 775
Date d'inscription : 26/02/2008
Age : 53
Localisation : Bro Naoned
Re: mejou, îles , gaigneries : openfield à la bretonne
c'est bien ce que je pense aussi .
île doit être le champ ouvert (parmi une zone non defrichée ?) et les bandes avaient peut etre le nom de sillons.
voici un exemple à st nazaire, notez la taille des parcelles toutes en longueurs
île doit être le champ ouvert (parmi une zone non defrichée ?) et les bandes avaient peut etre le nom de sillons.
voici un exemple à st nazaire, notez la taille des parcelles toutes en longueurs
Re: mejou, îles , gaigneries : openfield à la bretonne
Le mot est bien attesté dans la lexicographie des termes dialectaux puisque André Pégorier donne (p. 263) :
"Ile : ensemble de terres cultivées - Loire-atlantique"
"Ile : ensemble de terres cultivées - Loire-atlantique"
Ar Barzh- Messages : 775
Date d'inscription : 26/02/2008
Age : 53
Localisation : Bro Naoned
Re: mejou, îles , gaigneries : openfield à la bretonne
an troc'her lann a écrit:Le coup des "100 ans de retard" n'est pas le cas uniquement pour les recherches "bretonnes", c'est un état de fait général je pense.
Oui et non : ce retard touche en particulier les sujets que la société politique et médiatique ne veut pas mettre en avant (ou souhaite carrément taire).
Je prends un exemple : il ne faut pas cent ans au public pour intégrer les découvertes des paléoanthropologues (Lucy, Toumaï, et découvertes plus récentes). Pourtant ce sont des sujets techniques. Pourquoi ? Parce que "l'on" a estimé que ces sujets concernent tout le monde : c'est donc basé sur un jugement de valeur.
Les Gaulois, les Bretons, tout ça, l'intelligentsia française n'en a cure. Alors on n'en parle pas et les infos percent tout doucement, jusqu'à être totalement périmées lorsqu'elles parviennent aux oreilles de l'homme de la rue.
Ar Barzh- Messages : 775
Date d'inscription : 26/02/2008
Age : 53
Localisation : Bro Naoned
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