Forum BRETAGNE BZH5
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

Houat et Hoedic

Aller en bas

Houat et Hoedic Empty Houat et Hoedic

Message  Tugdu Ven 23 Avr - 7:02

http://www.melvan.org/etymologie.htm

Étymologie et orthographe d’Hoedic et de Houat


Résumé : Hoedic s'écrit sans tréma !

De Garcie Férande (1483, première mention écrite d'Hoedic et de Houat ) à notre époque, l'orthographe de Houat s'est relativement rapidement stabilisée et ne suscite de question ni sur son écriture, ni sur sa prononciation.

Le cas d'Hoedic est plus délicat. La prononciation actuelle est un franc « é-dic », et l'on se moque (gentiment.) de la prononciation « o?é-dic » des non-initiés. Pourtant cette prononciation est directement induite d'une orthographe avec un tréma : Hoëdic où la prononciation du « o » est distincte de celle du « e », de même que pour « maïs ». Ce tréma est le plus souvent utilisé actuellement et bénéficie même de l'aval du correcteur d'orthographe de Microsoft !

L'utilisation du tréma semble avoir été initiée, sinon popularisée par le guide du voyageur d'Ardouin-Dumazet qui était une référence au début du XXe siècle. Auparavant, Hoedic connut de nombreuses écritures parfois inutilement complexes ou fantaisistes (telle que « Hoedick », ou encore « Hydea », ou même « Hie die » .). Les orthographes les plus fréquentes sont cependant un simple Hédic n'induisant aucune erreur de prononciation, ou encore Hœdic avec le « e dans l'o ».
Le tréma de Hoedic est source d'erreur pour la prononciation et ne semble pas justifié. Il nous parait préférable d'adopter Hoedic, comme l'a choisit Melvan pour ses publications ou encore le « e dans l'o » de Hœdic.

Pour finir sur ces pratiques de prononciation et d'orthographe, vous remarquerez que si l'on dit « un'édicais » avec liaison et non pas « un-édicais », on dit par contre « un-ouatais » sans liaison, et non pas « un'ouatais ». Le « H » de Hoedic est donc muet et le « H » de Houat aspiré. C'est la raison pour laquelle Melvan est l'association qui s'intéresse au patrimoine historique et naturel des îles d'Hoedic et de Houat.


La première mention écrite des îles d’Hoedic et de Houat que nous connaissions se trouve dans « Le Grand Routtier et Pillotage » de Pierre Garcie dit Ferrande daté de 1483 : Hudic pour Hoedic et Hohac ou encore Hohuac ou Houhac pour Houat. Si dès cette date, les îles ont leur nom actuel, l’on verra que la façon d’écrire ces noms mettra beaucoup de temps à se stabiliser. Des noms plus anciens sont régulièrement avancés, mais leur authenticité est pour le moins discutable.

Nous allons tenter de clarifier ce que l’on sait sur les différentes appellations de ces deux îles, les hypothèses émises sur l’étymologie de leurs noms, passer en revue les nombreuses orthographes relevées au cours des temps et discuter de la manière actuelle de les écrire.

L’Itinéraire d’Antonin

L’ Itinerarium Antonini daté de la fin du IIIe siècle ap. J.-C. décrit les voies maritimes et terrestres du monde romain de manière écrite et non dessinée comme le sont les cartes actuelles. Il est en cela similaire au Grand Routtier de Garcie Ferrande, qui était aussi un itinéraire maritime, mais plus récent. L’Itinerarium Antonini est un document anonyme du IVe siècle ap. J.-C., dédié à l’empereur Antonin Augusti, dont on ne connaît que quelques copies dont celle de Venise de 1518 (Carro, 2002).
L’information qui nous intéresse dans ce document est très succincte et se résume à ce court inventaire de noms de sites, essentiellement des îles. La correspondance entre ces noms et les noms actuels a été l’objet de nombreuses propositions, très spéculatives, mais néanmoins souvent reprises pour vérité historique.

« In mari Oceano quod Gallias et Britannias interluit insulae Orcades num. III insula Clota in Hiverione Vecta Riduna Sarmia Caesarea Barsa Lisia Andium Sicdelis Uxantis Sina Vindilis Siata Arica.»
La traduction qui suit indique après chaque nom, entre parenthèses, la correspondance généralement retenue avec les noms actuels. Si l’on reconnaît volontiers Uxantis pour Ouessant ou Sina pour Sein, d’autres associations semblent être très hypothétiques.
« Dans la mer océane qui baigne les îles gauloises et bretonnes (1) sont les îles Orcades (Orkney) au nombre de trois, l’île Clota en Hivernio (Arran, Clyde), [et les îles] Vecta (Wight), Riduna (Alderney), Sarmia (Guernesey), Caesarea (Jersey), Barsa, Lisia, Andium, Sicdelis (Îles Scilly), Uxantis (Ouessant), Sina (Sein), Vindilis (Belle-Île, îles Vénétiques), Siata (Houat), Arica (Hoedic, Le Croisic, Île-de-Ré). »(2)

Siata et Arica

C’est donc, à l’origine, de ce seul et maigre document que Siata est associé avec Houat et Arica avec Hoedic. Arica est parfois ré-écrit Atica pour une raison non élucidée.
Le rapprochement de Siata avec Houat a été avancé sur des bases linguistiques. En vieux breton, le « s » suivi d’une voyelle aurait évolué en breton actuel vers un « h », et, de même, « ia » vers « oia », puis vers « oua ». Il pourrait donc y avoir eu une progression de Siata vers Hoiat, forme dite médiévale (sans qu’il y ait de confirmation par des documents écrits), puis de Hoiat vers Houat (3).
Cette approche étymologique ne semble, par contre, d’aucun secours pour un rapprochement de Arica avec Hoedic. La proposition pour cette correspondance ne tient qu’à la position de Arica juste après Siata dans l’Itinerarium, et au voisinage de Hoedic et de Houat.

Une autre approche étymologique étonnante a été explorée4 sur la base du radical « at(a) » que l’on trouve dans Siata et dans Atica (opportunément retenu plutôt que Arica). Ce radical aurait pour sens en langue basque (!) le bord, le passage. Pour cet auteur, « hou » serait issu du gaulois bon, Houat étant alors le bon passage et « Ika » signifierait, de nouveau en basque, le passage étroit, Hoedic étant alors « le petit passage ». Le signifiant Hoedic en tant que diminutif de Houat est préservé.
Rattacher le nom de ces îles au basque semble surprenant et suscite quelques réserves. Cette branche linguistique a probablement été répandue en Europe de l’ouest avant l’arrivée de l’indo-européen, mais cela nous fait remonter le temps de quelques millénaires !

Les indices sont donc ténus pour affirmer que Siata est Houat et encore plus que Arica est Hoedic.
Dans ce doute, il n’est pas inutile de revenir à la source, à l’Itinerarium. Cette liste décrit les îles de l’océan baignant la Gaule et la (Grande) Bretagne. Vaste région ! Les premières îles citées sont les Orcades à l’extrémité septentrionale de l’Écosse. Et les dernières seraient nos modestes îles de Houat et d’Hoedic au milieu du littoral atlantique. N’est-il pas alors surprenant que soient négligées cinq îles majeures de ce littoral: Groix, Noirmoutier, Yeu, Ré et Oléron? En considérant cette logique géographique, les Orcades étant les îles les plus au nord, Arica pourrait alors être Oléron, la plus au sud. Ré est aussi proposée comme autre candidate pour Arica (Mathinsen).

Vindilis

Vindilis se situe dans l’Itinerarium entre Sina et Siata. Siata ayant été associé avec Houat sur les bases étymologiques que nous venons de voir, Vindilis deviendrait Belle-Île par le seul fait de sa proximité avec Siata-Houat, de même que pour Arica. Le rapprochement étymologique de Vindilis est pourtant difficile avec Guedel, premier nom connu de Belle-Île au Haut Moyen-Âge (charte de 992), ou avec le nom actuel utilisé dès le XVIe siècle. Langouët5 souligne néanmoins un point intéressant : Vindilis serait une forme plurielle, de même que Sicdilis qui correspondrait aux Îles Scilly dans l’Itinerarium. Il propose une alternative intéressante en rapprochant Vindilis des îles Vénétiques de Pline (6). Ce groupe d’îles pouvait alors inclure Belle-Île, mais aussi les voisines Houat et Hoedic... qui, de ce fait, ne seraient pas Siata et Arica. (7)

Le canard et le caneton

Le mot breton houad signifie le palmipède, le canard, l’oiseau de mer, et une forme classique de diminutif dans cette langue est le suffixe « ig » tel que houad-ig. En 1698, « Le dictionnaire de la langue bretonne » de Le Pelletier précise ces points tout en faisant le rapprochement avec Houat.
« Houät, Canard, oifeau de riviere, d’étang & de mer. Pl. Houidi. Davis écrit Hwyad. (…) Hwyad, est régulièrement le dérivé de Hwy, qui en Breton d’Angleterre felon Davis, fignifie Longior, prolixior.
5 Langouët, 2002. 6 L’Histoire Naturelle de Pline (23-79 ap. J.-C.) évoque des îles Vénétiques (Veneticae insulae) qui étaient possédées par les Vénètes dans le golfe d’Aquitaine. (7) L’archipel constitué des îles d’Houat, d’Hoedic et des îlots qui les entourent n’a pas aujourd’hui de nom particulier. Il est intéressant de noter que les Anglais, à l’époque où ils étaient très présents dans ces eaux, les ont nommées quelques temps les « Îles Cardinales » (Burchett, 1732)

Hwyhwy, Longiùs, longiulfque. Hwyhau, Elongare, prolongare, longiùs facere. Hwyedig, longus, prolongatus. Ce dernier a la terminaifon d’un diminutif du participe Hwyed, allongé, un peu élongé ; ce qui convient au canard. Il y a une ifle dépendante de Vannes, qui eft nommée Houat, dès l’onzième fiècle. »

Cette étymologie de Houat et d’Hoedic lié à ce palmipède, et à son diminutif, popularisée sous la forme du canard et du caneton, nous semble la plus probable.
Mais ce n’est pas l’avis de tous les auteurs et l’on peut lire des prises de position très radicales.

« On ne manquera pas de vous soutenir que Houat est l’île du canard (en breton houad) et Hoedic celle du caneton (en breton houadig). C’est déjà douteux pour Houat (qui vient du gaulois Siata), et c’est tout à fait impossible pour Hoedic (du gaulois Atica). La présence du H, qui n’est pas étymologique, dans le nom de Hoedic est à mettre au débit de cette étymologie de pacotille. » (Cool
La forme est définitive, le fond… contestable. L’auteur tient pour acquis les rapprochements de Houat et d’Hoedic avec Siata et Arica (là encore sous la forme Atica), rapprochements dont nous avons vu l’aspect très spéculatif. Trop souvent des assertions sont ainsi basées sur des écrits antérieurs eux-même basés sur d’autres écrits antérieurs… sans retour aux sources. C’est ainsi qu’au fil des auteurs, l’hypothèse initiale, plus ou moins aménagée au gré de chaque utilisation, devient vérité historique.

Horata

Horata est un autre nom souvent associé à Houat comme étant latin… et authentique. Dans l’édition de 1848 du dictionnaire d’Ogée, Amédée de Francheville se réfère à un texte9 selon lequel saint Gildas se serait retiré sur l’île d’Horath et précise que le nom latin de Houat serait Horata. Ce Horata réapparaît régulièrement dans des publications plus récentes : « Successivement appelée Horata, Hoiata, Siata et Hoad, l’ile de Houat… » (10).
La plus ancienne mention que nous ayons retrouvée de Horata se trouve dans « la Vie des Saints » de Jean Mabillon, écrite en 1668, en latin :
« Insula Horata feu Hoiata, verniculae Hoüath, exstat in freto Britannico, non longé à pago Ruyenu, à regione Venetae. »

« L'île d'Horata, ou Hoiata, en langue vernaculaire Hoüath, se situe dans le détroit britannique, non loin du lieu Ruyeni, du côté du peuple Vénète. » ( 11)
Cet ouvrage est probablement la source première des citations plus récentes. Il confirme que Horata est bien utilisé dans des textes latins du XVIIe siècle, mais guère plus. Il ne confirme rien sur l’utilisation de Horata durant l’antiquité latine.
Quelle que soit l’authenticité de la venue de St Gildas à Houat au Ve siècle, la première relation de sa vie n’a été écrite qu’au XIe siècle par Vital, successeur de saint Félix à l’abbaye de Saint-Gildas-de-Ruys. Au mieux Horata date du Moyen-Âge et il ne s’agit, selon toute vraisemblance, que d’une latinisation tardive du vernaculaire Hoüath pour les textes religieux écrits en latin. Nous n’avons qu’une reproduction anonyme et en français du texte de Vital, daté de 1688. Il y est dit que « St Gildas s’arrête en la Bretagne Armorique et se rend anagorète en l’isle de Hoüat. » Dans sa « Vie des Saints », datée de 1636, Albert le Grand utilise ce même Hoüath.
Le « Horata » de Mabillon est d’ailleurs re-francisé en Horath par Adrien Baillet dans une autre « Vie des Saints » (genre littéraire fécond à l’époque !), de quelques années plus récente (1701) : saint Gildas « … se cacha d’abord dans la petite île appelé Horath, entre Belle-Île et la ville de Vannes. »

Prononciation et orthographe

Du florilège des citations qui suivent, de Garcie Ferrande à notre époque, il ressort que l’orthographe de Houat s’est relativement rapidement stabilisée et ne suscite de question ni sur son écriture, ni sur sa prononciation (cf. tableau).

Le cas d’Hoedic est plus délicat. La prononciation actuelle est un franc « é-dic », et l’on se moque (gentiment…) de la prononciation « o-é-dic » des non-initiés. Pourtant cette prononciation est directement induite d’une orthographe avec un tréma : Hoëdic où la prononciation du « o » est distincte de celle du « e », de même que pour « Noël » ou « Joël ». Ce tréma est le plus souvent utilisé actuellement et bénéficie même de l’aval du correcteur d’orthographe de Microsoft ! Mais l’on trouve aussi régulièrement Hœdic ou Hoedic et même récemment un surprenant Hoédïc, témoin d’une certaine confusion sur cette orthographe. L’utilisation du tréma semble avoir été initiée, sinon popularisée, par le guide du voyageur d’Ardouin-Dumazet qui était une référence au début du XXe siècle. Auparavant, Hoedic connut de nombreuses écritures parfois inutilement complexes ou fantaisistes, telle que Hoedick, ou encore Hydea, ou même Hie die… Les orthographes anciennes les plus fréquentes sont cependant un simple Hédic n’induisant aucune erreur de prononciation, ou encore Hœdic avec le « œ ».
Sans vouloir conclure ce débat sémantique, le tréma de Hoedic est source d’erreur pour la prononciation et ne semble pas justifié. Il nous parait préférable d’adopter Hoedic, comme l’a choisit Melvan pour ses publications, ou encore le « œ » de Hœdic.

Pour finir sur ces pratiques de prononciation et d’orthographe, vous remarquerez que si l’on dit « un’Hoedicais » avec liaison et non pas « un–Hoedicais », on dit par contre « un–Houatais » sans liaison, et non pas « un’Houatais ». Le « H » de Hoedic est donc muet et le
« H » de Houat aspiré. C’est la raison pour laquelle Melvan parle des îles « d’Hoedic et de Houat »…


1 Il s’agit bien sûr des îles britanniques et non de notre Bretagne.
2 Traduction du latin : Pascale Staeger.
3 Fleuriot, Plonéis, Priziac, Langoët.
4 Priziac.
8 Vallerie, 1996.
9 Texte de Baillet cité plus loin.
10 Gaston-Mathé, 1995.
11 Traduction de Pascale Staeger.



Variations sur l’orthographe d’Hoedic et de Houat (12)

1483 – Pierre Garcie dit Ferrande : Grand Routtier et Pillotage , publié en 1520 et 1542 : « Sache qua Hudic y a une chapelle plus près du bout d’amont que l’autre ». « Sache que si es pausé en la boye devers le nort de Hohac », « Hohuac » et « Houhac ».
1582 – d’Argentré : carte de Bretagne : « Houat » et « Hurdic ».
1594 – Bouguereau : carte de Bretagne : « Houat » et « Hie die ».
1636 – Albert Le Grand : Vies des saints de la Bretagne Armorique : « Saint Gildas sentant approcher la fin de ses jours, se retira dans l'Isle de Hoüath ». Pour Saint Goustan : « Houädic ».
1636 – Dubuisson-Aubenay : Itinéraire de Bretagne en 1636 : « Houat ou Oat et Heudic ou Ouatdic »
1653 – Ordonnance de monseigneur l’Evêque de Vannes : « … réglant les fonctions des prêtres de Hoat et Hedic ».
1676 – Colbert à Varaignes, naufrage du Chariot : « … a fait naufrage par le travers d’Hedic ».
1676 – Varaignes à Colbert, naufrage du Chariot : « … Isles de Hedicq et Houat ou le dit naufrage est arrivé ».
1679 – Sentence arbitrale : « … entre les Religieux et les habitants d’Houat et Hedick ».
1679 – Ordonnance des juges de Missilac et de Vannes : « … annulant l’acquisition faite par Louis Eveno des communs de Houat et Hoedic », « Houet », « Houët ».
1688 – Anonyme (reproduction d’un texte de Vital, successeur de Saint Felix au XIe siècle) : La vie de St Gildas surnommé Le Sage et Badonic : «
Saint Gildas s’arrête en la Bretagne Armorique et se rend anagorète en l’isle de Hoüat. », « … les deux isles de Hoüat et Hodic ».
1695 – « Ferme des dîmes des îles d’Houed et Hédic » : « Antoine Fardel, prêtre pour Houat, Pierre Blanchet, prêtre pour Hédic, tous les deux curés de leurs îles ».
1696 – Burchett décrit le pillage de Houat et Hoedic par les Anglais sous Lord Berkeley : « … toutes les barques furent envoyées à Howart une des îles Cardinales », « … les bateaux qui furent envoyés à ruiner l’île Howart eurent l’ordre d’en faire autant à Hodick ».
1698 – Bechamel de Mointel : « … les îles d’ Houä et de Hoëdie qui sont sur la côte de Vannes… ».
1746 – Texte de Jean Heury témoin de l’incursion des Anglais dans Quiberon en 1746 : « Hoit », « Haidic ».
1746 – Mémoire suite aux attaques des forts sur Houat (M. Beauvais) et Hoedic (Queru des Chapelles) : « Le capitaine qui fut commandé pour aller relever le poste d’Hoüat… », « Voilà Monseigneur l’état le plus succinct de l’affaire qui fest pasfée à l’isle du Hedik ». Le Cam cite aussi un marin : « … nous nous sommes rendu maîtres de deux îles, l’une appelé Hunat et l’autre Hydea » .
1764 – Abbé Jean-Joseph d’Expilly : Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France : « Il y a dans Houac cinquante hommes et 30 dans Hoedic ».
1772 – de la Rozière : Reconnaissance des côtes de Bretagne depuis la Normandie jusqu’au Poitou : « Isle d’Houat », « Isle d’Hédic ».
1780 – Detaille : État et histoire générale de Belle-Île : « des isles de Hoüat et de Hoedik ».
1780/1843 – Jean Ogée (1780), Amédée de Francheville (1843) : Dictionnaire Historique et Géographique de la province de Bretagne : « Houat », « Hédic » pour Ogée, « Hœdic » pour Francheville.
1780 – Abbé de Lozerec, recteur de Rhuys : « Houat et Hédic », « A Heidic ou Houadick13, comme disent les anciens ».
1784 – M. Gauthier de Kerveguen : « Isles d’Houat et d’Hœdic et l’Isle Dumet ».
1785 – Acte de baptême de St Goustan de Rhuys signé : « Jean Le Lostec, curé de l’isle de Heydic ».
1804 – Annuaire statistique civil, maritime et commercial du département du Morbihan pour l’an XII : « Ile de Houat », « Ile de Hédic ».
1814 – Lettre du Baron de Auger, général de brigade, commandant de Belle-Isle : « Houat et Hoedick ne sont pas comprises dans mes ordres et instructions pour ce commandement ».
1823 – Lettre du recteur Marion : « D’Arradon-château, 26 mars 1828, en réponse à une lettre de Monsieur Glajan, Recteur de Hœdik-île (14) ».
1823 – Lettre du recteur Glajan : « J’ai l’honneur d’être votre très humble et très obéissant serviteur, Glajan desservant et officier civil de Hœdik-île ».
1823 – Lettre du recteur Maheo : « Houat, le 25 mai 1823 ».
1825 – J. Mahé : Essai sur les antiquités du département du Morbihan : « Houat », « Hédik ».
1826 – J.-M. Bachelot de la Pylaie : Essai sur la statistique des îles d’ Houat et d’ Hédic.
1831 – Félix Fournier : Voyage à l’île d’Hœdic.
1840 – J.-M. Delalande : Hœdic et Houat, Histoire, mœurs, production naturelles de ces deux îles du Morbihan.
1897 – François Escard : Paroisses et communes autonomes Hœdic et Houat.
1902 – Ardouin-Dumazet : Les Iles de l’Atlantique. II- D’Hoëdic à Ouessant « Houat et Hoëdic ».
1903 – Marcel Neveu : Les Iles d’Houat et d’Hœdic.
1911 – A.-J. Verrier : Une excursion à Hœdic : « Houât ».
1932 – L. Le Cam : Houat et Hœdic, histoire, charte, récit de voyages.
1990 – Charles Floquet : Belle-Île, Houat et Hoedic.
1997 – J.-P. Bosc : Houat et Hoëdic.
2003 – Armelle Guémas : Îliennes : « Hoedic » .
2003 – Henri Buttin : Passeport pour Hœdic, « Houat ».
2004 – Ouest-France, mercredi 21 avril : « Hoëdic », « Hœdic », « Hoédïc », « Houat ».

12 Citations sélectionnées dans les Archives de Melvan.
13 Cette ancienne prononciation, différente de l’actuel « édic », correspond bien au diminutif breton de Houat (voir discussion sur l’étymologie).
14 Marion qui a longtemps côtoyé les Anglais finit par prendre leur tournure linguistique. Et Glajan, son successeur, de même (citation suivante) !

Récapitulatif des orthographes d’Hoedic et de Houat de 1483 à nos jours

L’orthographe de Houat se stabilise de manière plus précoce que celle d’Hoedic (ou Hœdic).

DATE HOUAT HOEDIC
1483 Hohac, Hohuac, Houhac Hudic
1582 Houat Hurdic
1594 Houat Hie die
1636 Hoüath, Houat, Oat Houädic, Heudic, Ouatdic
1653 Hoat Hedic
1676 Houat Hedic, Hedicq
1679 Houat, Houet, Houët Hedick, Hoedic
1688 Houat Hodic
1695 Houed, Houat Hédic
1696 Howart Hodick
1698 Houä Hoëdie
1746 Hoit, Hoüat, Hunat Haidic, Hedick, Hydea
1764 Houac Hoedic
1772 Houat Hédic
1780 Hoüat, Houat Hoedik, Hédic, Hœdic
1780 Houadick
1784 Houat Hœdic
1785 Heydic
1804 Houat Hédic
1814 Houat Hoedick
1823 Houat Hœdick-île
1825 Houat Hédik
1826 Houat Hédic
1831 Hœdic
1840 Houat Hœdic
1897 Houat Hœdic
1902 Houat Hoëdic
1903 Houât Hœdic
1911 Houat Hœdic
1932 Houat Hœdic
1990 Houat Hoedic
1997 Houat Hoëdic
2003 Houat Hœdic, Hoedic
2004 Houat Hoëdic, Hœdic,Hoédïc
Tugdu
Tugdu
Admin

Messages : 3521
Date d'inscription : 21/02/2008
Localisation : Sant Nazer

https://bzh-lib.forumactif.com

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser