Toponymie romane servant d'indice à la date de disparition du breton
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Toponymie romane servant d'indice à la date de disparition du breton
La toponymie romane peut être mise en rapport avec la date de disparition du breton dans la "zone mixte" de la Bretagne.
Voici des exemples succints :
TOUCHE désigne un petit bois de haute futaie. Ex : LA TOUCHE-ROBERT à Néant-sur-Yvel (56) Ce mot n'est plus usité en gallo depuis le XVIe siècle me semble-t-il, ce qui fait qu'on ne le trouve pas dans les zones ayant perdu le breton après cette période.
Les suffixes :
-ERIE s'est développé au XIè siècle principalement, souvent accolé à un nom d'homme pour former un nom de domaine cultivable ou d' habitation. ex : LA PERVERIE (Nantes)
-IERE est de formation identique, mais a connu sa plus forte extension au XIIIe s. Les exemples sont mutliples... LA BOUVARDIERE, LA THEBAUDIERE...
- suffixe -AIS : LA BILLIAIS, LA GICQUELAIS... Même cas que le précédent en gros.
En somme si dans votre commune (de la zone mixte) il y a des noms en -ERIE, c'est qu'on a pu y parler le roman dès le XIè s., et dès le XIIIè si vous y trouvez des noms en -IERE et -AIS. Toutefois ces suffixes peuvent avoir été utilisés beaucoup plus tardivement : comme toutes les données toponymiques, c'est à manier avec précaution et au cas par cas, et cela doit être mis en relation avec l'étude de la toponymie bretonne locale, qui comporte des indices convergents en "négatif" (présence ou non de noms en Ker, suffixe ac / é, etc).
Tout ceci pose la question du fameux bilinguisme de la zone mixte : certaines parties ne comportent aucun nom roman ancien de ce type... Il est donc difficile d'affirmer que le roman y fut parlé en concurrence avec le breton au Moyen Age, ce qui est la théorie généralement admise.
Voici des exemples succints :
TOUCHE désigne un petit bois de haute futaie. Ex : LA TOUCHE-ROBERT à Néant-sur-Yvel (56) Ce mot n'est plus usité en gallo depuis le XVIe siècle me semble-t-il, ce qui fait qu'on ne le trouve pas dans les zones ayant perdu le breton après cette période.
Les suffixes :
-ERIE s'est développé au XIè siècle principalement, souvent accolé à un nom d'homme pour former un nom de domaine cultivable ou d' habitation. ex : LA PERVERIE (Nantes)
-IERE est de formation identique, mais a connu sa plus forte extension au XIIIe s. Les exemples sont mutliples... LA BOUVARDIERE, LA THEBAUDIERE...
- suffixe -AIS : LA BILLIAIS, LA GICQUELAIS... Même cas que le précédent en gros.
En somme si dans votre commune (de la zone mixte) il y a des noms en -ERIE, c'est qu'on a pu y parler le roman dès le XIè s., et dès le XIIIè si vous y trouvez des noms en -IERE et -AIS. Toutefois ces suffixes peuvent avoir été utilisés beaucoup plus tardivement : comme toutes les données toponymiques, c'est à manier avec précaution et au cas par cas, et cela doit être mis en relation avec l'étude de la toponymie bretonne locale, qui comporte des indices convergents en "négatif" (présence ou non de noms en Ker, suffixe ac / é, etc).
Tout ceci pose la question du fameux bilinguisme de la zone mixte : certaines parties ne comportent aucun nom roman ancien de ce type... Il est donc difficile d'affirmer que le roman y fut parlé en concurrence avec le breton au Moyen Age, ce qui est la théorie généralement admise.
Ar Barzh- Messages : 775
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