Emeute urbaine à Nantes

AFP

25 08 2010

NANTES — Une trentaine de jeunes ont participé dans la nuit de mardi à mercredi à des violences urbaines dans un quartier nord de Nantes après l’interpellation de trois des leurs, a-t-on appris auprès de la préfecture.

« Un groupe de personnes, certaines encagoulées et munies de barres de fer, se sont attaquées à du mobilier urbain, brisant les vitres d’un magasin, d’une école et de deux véhicules » après des interpellations pour vol avec violence, a indiqué Patrick Lapouze, directeur de cabinet du préfet.

Outre les abribus et les vitres de l’école brisées, une voiture et une camionnette incendiées étaient toujours visibles mercredi en fin de matinée dans le quartier. Le quartier était calme, sans présence policière visible.

Les violences se sont produites vers 23h00, a indiqué la préfecture.

Peu de temps auparavant, vers 19h00, des interpellations sous tension avaient eu lieu à proximité, au cours desquelles deux policiers avaient été légèrement blessés, selon la même source. Sur les trois personnes interpellées, une a réussi à prendre la fuite, selon Yvan Auriel, vice-procureur de Nantes.

« L’interpellation a été mouvementée », des gaz lacrymogènes ont du être utilisés, précise-t-on de source policière.

Peu après 23H00, de nombreux appels de témoins au commissariat central faisaient état « de trente à quarante personnes s’en prenant à des aubettes de bus et des magasins », certaines étaient encagoulées ou armées de barres de fer, a-t-il précisé. A l’arrivée des forces de police, dont une demi-compagnie de CRS, appuyée par le GSP (groupe de sécurité de proximité), la CDI (compagnie départementale d’intervention) et la BAC (brigade anti-criminalité), les manifestants avaient pris la fuite, selon une source policière.

Les quartiers concernés, le Chêne des Anglais et la Boissière, « n’avaient pas connu depuis longtemps des événements d’une telle intensité », selon la préfecture. « L’été y a été très calme », précise le parquet.

« Il n’y a pas eu d’affrontements directs avec la police » qui a été renforcée par une brigade de CRS, a indiqué la préfecture. « Nous avons un certain nombre d’éléments susceptibles de nous permettre d’identifier les auteurs », a-t-on indiqué de même source.